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Roses, Clematis and Peonies
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Annales de la Société Royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, Journal d'Horticulture
(1846)  Page(s) 67.  
 
Bibliographie. CENTURIE DES PLUS BELLES ROSES CHOISIES DANS TOUTES LES TRIBUS DU GENRE ROSIER peintes d'après nature et sur plantes vivantes empruntées aux plus riches collections par Mme ANNICA BRICOGNE, imprimées en couleur et retouchées au pinceau par d'habiles artistes; ouvrage accompagné d'un texte descriptif de toutes les variétés connues, avec l'indication des caractères par lesquels chacune se rapproche ou s'éloigne de la variété figurée servant de point de comparaison, par M. VICTOR PAQUET. Paris, chez l'éditeur H. Cousin, libraire, rue Jacob, 21.
Depuis la publication de l'immortel ouvrage iconographique de Pierre Joseph Redouté, né à St. Hubert dans les Ardennes belges, le 10 juillet 1759 et décédé il y a trois ans, nous ne pensons pas qu'on ait publié une plus belle monographie sur les roses que l'ouvrage édité par M. Cousin. Les planches qui forment ici l'ornement obligé et principal sont gravées sur cuivre et au pointillé avec le plus grand soin par M. Visto, d'après les élégants dessins de M. Annica Bicogne, et l'impression en est faite en couleurs, améliorée ensuite au pinceau par M. N. Remond. Enfin le texte est dû à M. Victor Paquet.
La livraison que M. Cousin a envoyée à la Société Royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, renferme les roses suivantes : 1PERPÉTUELLE MOUSSUE (Moujet), tribu des cent feuilles; 2° SOUVENIR DE LA MALMAISON, tribu des îles Bourbon; 3° COMTE DE PARIS (hybride); 4° CLEMENTINE DUVAL (hybride); 5 AIMEE VIBERT (tribu des noisettes); EMILE COURTIER (tribu des iles Bourbon); 7° Princesse Adelaïde (thé); 8o MARCHESA BOCCELLA (hybride). 
 
(1846)  Page(s) 204.  
 
M. Rodigas, docteur en médecine à St. Trond, a su produire dans un semis de cinq cents pivoines en arbre des variétés d'une grande beauté. Il a bien voulu nous envoyer les échantillons frais de ses plus belles fleurs et nous nous empressons de les décrire ici :...
6o PEONIA MOUTAN var. BOLINA. Pivoine de BOLINE. Feuille petite, à segments tous trifides; fleur de 13 centimètre de diamètre, plus simple et régulière; les étamines, les carpelles, l'urcéole régulièrement formés au centre; les pétales sur sept rangs, bi-ou trifides, incisés ou largement sinueux, d'un rose tendre avec tout le bas presque pourpre, sans aucune teinte de violet.
Ce nom de Boline rappelle la nymphe de ce nom qu'Apollon poursuivit longtemps sans pouvoir l'atteindre et qui préféra se jeter à l'eau que d'embrasser le soleil. Malgré l'influence de celui-ci et du liquide si nécessaire aux plantes, cette pivoine est restée un peu simplette, mais elle n'en est ni moins jolie ni moins agréable dans une collection.
(1846)  Page(s) 372-373.  
 
Clematîs hexasepala. DeC. M. Lindlcy laisse cette plante dans le genre clematis , mais c'est en protestant contre les vues des classificateurs à systèmes. Il ne conçoit pas, dit-il, qu'on puisse mettre dans un même genre des espèces à structure ternaire et à étamines en nombre défini , et des espèces à structure quaternaire avec les étamines indéfinies. Le nom de Triquadria est bien aujourd'hui celui d'une section dans le genre clématite , mais il deviendra tôt ou tard celui d'un vrai genre. Cette espèce est une plante de la Nouvelle-Zélande, présentée en 1844 à la société d'horticulture de Chiswick, par M. Gowen. Elle est petite, grimpante, avec des feuilles ternées ou biternées , à pétioles longs, arrondis et enlaçants, les lames cordées-ovées, un peu dentées et parfois trilobées. Les fleurs sont petites, d'un vert pâle, très odo-
rantes et naissent au nombre de deux , trois ou quatre aux aisselles des fleurs. Les pédoncules sont longs et poilus et chacun possède deux petites bractées vers leur milieu. Les sépales sont au nombre de six , oblongs et disposés en étoile. Il y a toujours six étamines , à peu près de la moitié de la longueur des sépales. Sir Joseph Banks, en 1769, en
trouva les premiers pieds, et feu M. Allan Cunningham revit la plante à la Nouvelle-Zélande. Elle est vivace , de serre tempérée , demandant un loam léger; elle se reproduit facilement par des boutures faites sur bois serai-dur. Protégée par une serre tempérée, elle fleurit en avril et quoique ses fleurs soient vertes c'est néanmoins une jolie espèee
surtout recommandable par son parfum. [Bot. reg. 44, août 1846.) MM. Miellez à Lille, Verschaffelt et Van Geert à Gand, la possèdent.
(1848)  Page(s) 451-452, pl. 230.  Includes photo(s).
 
CLEMATIS INDIVISA. Willd. Var. LOBATA. Hook. (Clématite indivise, var. lobée.)
Classe. POLYANDRIE.      Ordre. POLYGINIE.
Famille naturelle. RÉNONCULACÉES.
Tribu. CLÉMATIDÉES.
(Voir pour les caractères du genre, Tome I, page 477.)
Car. spec. C. Indivisa. Willd. Dioica, floribus paniculatis, sepalis quinque-septem, ellipticis, utrinquesericeo-lanatis, stamina duplo superantibus ; foliis ternatis, foliolis petiolulatis ovatis , integris vel lobatis, adultis utrinque glabris.
Tab. 230.
α. V. foliolis integris.
 β. V. foliolis lobatis.
Car. spéc. C. Indivise. Willd. Plante dioïque, fleurs paniculées, sépales au nombre de cinq à sept elliptiques , de chaque
côté soyeux-laineux, surpassant du double les étamines; feuilles ternées, folioles pétiolulées, ovales , entières ou lobées, les adultes glabres de chaque côté.
Pl. 230.
α. Var. à folioles entières.
 β. Var. à folioles lobées.
SYNONYMIE :
Clematis indivisa. Will. Sp. Pl. v. 2. p. 1291.
— — De Cand. Prodr. vol. I. p. 5.
— — Richard. Fl. Nouv. Zel. p. 288.
— — All. Cunn. Ann. Nat. Hist. 4. p. 259.
— — Hook. Bot. Mag., 4398, octobre 1849.
Clematis integrifolia. Forst, Prodr. 231. non Linn.

Dans le premier volume de ces Annales nous avons donné la description et la flgure de la jolie Clématite violacée. Dans le troisième, nous avons fait connaître de môme par une planche et la description la Clématite tubuleuse de Turczaninow. Aujourd'hui , nous reproduisons la figure d'une magnifique espèce de ce beau genre , déjà connue depuis longtemps par les herbiers et les ouvrages sur les espèces, mais non encore introduite dans nos cultures.
Ce fut le fameux docteur Forster, qui accompagna le capitaine Cook dans ses voyages, qui découvrit cette espèce de clématite dans la Nouvelle-Zélande, Willdenow la décrivit de nouveau par une bonne diagnose en la nommant du nom d'indivisa , parce que Forster lui avait donné celui d'integrifolia , qui appartenait déjà à une espèce de Linné. En 1824, De Candolle ne vit encore de la Clématite indivise dans l'herbier du Muséum, provenant de ceux de Banks et de Lambert,
que des morceaux sans fleurs ni fruits , de sorte que la description du Prodrome est très certainement incomplète.
Allan Cunningham trouva de nouveau cette charmante espèce aux bords des bois , sur les rives de la baie d'Islande et de la rivière d'Hokianga dans la Nouvelle-Zélande. Ses festons d'un feuillage dense et ses grandes panicules de fleurs brillantes s'y entrelaçaient aux arbres et aux arbrisseaux. Le révérend Guillaume Colenso envoya enfin des graines de cette Clématite au Jardin royal de Kew , où elle fleurit pour la première fois en avril 1848. Une si belle plante, cultivable en orangerie, devait bientôt passer sur le continent, aussi aujourd'hui est-elle en grande voie de multiplication chez les horticulteurs de Gand.
La fleur est magnifique , grande , mesurant jusqu'à six centimètres de diamètre, d'un beau blanc soyeux, l'onglet légèrement jaunâtre ; les anthères ouvertes, pourpres, celles qui ne le sont pas, rouges ou roses, les filets jaunes. Les panicules sont de trois, quatre ou cinq fleurs élégamment disposées sur de longs pédicelles.
Culture. Cette espèce de Clématite est de serre froide. Elle s'y développe considérablement en pleine terre et couvre de ses pampes un grand espace. Sous ce point de vue, elle est destinée à jouer un rôle honorable dans les jardins d'hiver. Il lui faut, soit cultivée en pleine terre, soit déposée en pots, une terre substantielle, riche en humus et tenue dans un état constant de moyenne humidité. Beaucoup de lumière lui convient pour le développement de ses nombreuses fleurs. La multiplication se fait par les graines ou par boutures de bois mi-dur , sous cloche et en bâche. La reprise a lieu facilement.
La plupart de nos jardins possèdent trop peu de Clématites diverses. On en connaît aujourd'hui une vingtaine d'espèces à fleurs blanches, bleues, roses, violettes ou pourpres, qui conviennent admirablement pour la culture des berceaux. Au château de Laeken, M. Forkel fait monter les Clématites sur les arbres fruitiers qu'elles ne gênent en aucune manière , de sorte que les fruits pendent au-milieu d'une profusion de fleurs. Au premier printemps , quand les arbres à fruits sont en pleine floraison , les Clématites commencent seulement à bourgeonner, de sorte qu'elles n'empêchent pas la formation du fruit.
Mn.
(1847)  Page(s) 221.  
 
Clematis pedicellata. Lindl. Division des Cheiropsis, ayant les tiges grimpantes; fleurs solitaires avec un involucre formé par l'union d'une paire de bractées au-dessous de la fleur; pétales nuls, fruits pourvus d'une queue plumeuse. Caractères spécifiques: feuilles fasciculées, ovales, cordées, entières, dentées, trilobées et ternées, obtuses, mucronulées; involucre petit, distant de la fleur, sépales arrondis. C'est le Clematis cirrhosa, pedicellata de De Candolle. D'une part, dit M. Lindley, quelques auteurs considèrent la Clematite de Majorque comme renfermant quatre espèces distinctes, à savoir: Clematis cirrhosa, Clematis semitriloba ou polymorpha, Clematis pedicellata, Clematis calycina ou balearica. D'une autre part, Cambessedès qui a étudié ces plantes dans les îles Baléares mêmes, est d'avis que toutes ne sont que des variétés d'un même type. Dans les plaines de Majorque, près de Palma, de Campos, d'Artà, d'Alcudia, de Pollenza, les feuilles sont presque entières ou légèrement dentées, et sur les montagnes d'Esporlas, de Valdemosa, les feuilles deviennent graduellement trilobées, palmées ou digitées. Le Clematis pedicellata est grimpant et n'a gelé que l'hiver de 1837-38. Il croit du reste rapidement dans un sol argilo-sableux terreauté et porte des fleurs deux fois par an, au printemps et en automne. Les bractées sont d'un jaune vert. (Bot. Reg., 21, avril 1847.) Plusieurs horticulteurs à Gand cultivent cette espèce.
(1846)  Page(s) 456-457.  
 
Clematis smilacifolia. Wall. Plante grimpante, dioïque; feuilles amples , longuement pétiolées , simples , cordées-ovales , courtement acuminées , glabres , de 5 ou 7 nervures , très entières ou pourvues de dents obtuses et glanduleuses, grappes paniculées, axillaires on terminales, quatre sépales oblongs aigus , extérieurement ferrugineux , tomenteux , révolutés immédiatement à l'anthèse, queues des fruits plumeuses. Les clématites sont appelées en Angleterre des « joies du voyageur » Celle-ci a tout l'air d'un smilax et sa fleur est étonnante de forme et de coloris. Originaire du Népaul , de Java , elle a été introduite par graines , grâce aux soins de M. Zollinger. On la croit jusqu'ici de serre chaude pour notre pays, mais sir William Hooker soupçonne qu'elle pourrait supporter le froid de la serre tempérée, étant une plante de montagnes. (Bot. Mag., 4259, octobre 1846.) MM. Van Geert, Verschaffelt, De Saegher et Verleeuwen la possèdent.
(1847)  Page(s) 20.  
 
Clematis tubulosa. Turczan. Plante droite , subpubescente dioïque , feuilles longuement pétiolées , trifoliées , folioles rhombéo-ovales, sublobées, mucronées, dentées, veinées, les latérales inéquilatérales, pétiole court, celui de la foliole du milieu grand, corymbes terminaux et axillaires subcomposés, sépales linéaires, oblongs. d’abord tubuleux, puis révolutés (bleus) extérieurement pubescents, étamines unisériées , fdets (approchant au nombre de 16) dilatés, ovaires et styles soyeux, stigmate recourbé. Les feuilles ressemblent à celles d’un Actæa. Elle est originaire de la Chine et a fleuri dans les orangeries de la société des jardiniers réunis, qui s’est formée à Londres (Chelsea). C’est une jolie plante où le calice est d’un bleu pâle lavé de blanc. La culture est semblable à celle des autres espèces de Clématites d'orangerie. (Bot. Mag., 4269, décembre 1846.)
(1847)  Page(s) 211-212, Pl. 135.  Includes photo(s).
 
CLEMATIS TUBULOSA. Turczaninow. (Clématite à fleurs tubulécs. )
Classe. POLYANDRIE. Ordre. MONOGYNIE.
Famille Naturelle. RENONCULACÉES.
Tribu. CLÉMATIDÉES.
(Voir pour les caractères du genreTome I, page 477.)
Car.spec. C. Tubulosa. Turczan. Erecta, subpubescens , dioica (?) ; foliis longe petiolatis trifoliolatis, foliolis rhombeo-ovatis sublobatis mucronato-dentatis venosis, lateralibus inæquilateris brevi intermedio longe petiolatis, corymbis terminalibus axillaribusque subcompositis ; sepalis lineari-oblongis primum tubulosis demum revolutis (cœruleis) extus pubescentibus; staminibus uniserialibus, filamentis (sub 16) dilatatis, ovariis stylis que serieceis , stigmate recurvato. (Hook. Bot. Mag. 4269.)
Tab. 135.
Car. spéc. C. a fleurs en tube.. Turczan. Droite, subpubescente , dioïque (?) ; feuilles longuement pétiolées, trifoliolées ,
folioles rhombéo-ovales, sublobées, mucronées- dentées, veineuses, les latérales inéquilatérales , l’intermédiaire courte,
longuement pétiolées ; corymbes terminaux, axillaires, subcomposés ; sépales linéaires-oblongs, d’abord tubuleux, puis révolutés (bleus) extérieurement pubescents; étamines unisériales , filets (vers le nombre de 16) dilatés; ovaires et styles soyeux; stigmate recourbé. (Hook. Bot. Mag.)
PI. 135.
SYNONYMIE.
Clematis tubulosa. Turczaninow, Bulletin des naTural. de Moscou , vol. XI, p. 148.
Clematis tubulos Walpers Repert. 15, Bot. Mag. 4209.

Cette nouvelle espèce de Clématite se distingue facilement des autres espèces de ce genre, que M. Lindley a une grande tendance à diviser en plusieurs autres, par sa forte tige droite, dressée, par son feuillage large , développé et dont chaque partie , ou la feuille , est formée de trois folioles. La tige se dresse et se ramifie peu, elle devient ligneuse en bas et reste herbacée vers le haut ; des stries et des teintes rouges en ornent le bas et sa hauteur atteint à peu près les deux pieds. Les feuilles opposées sont distantes, leur pétiole se renfle vers le bas , plus haut il devient cylindrique en offrant un canal vers le haut. Les folioles sont rigides, un peu tomenteuses, rhomboïdales ou ovées; les deux inférieures et latérales n’ont pas leurs côtés semblables , de sorte qu’elles deviennent obliques ; leur pétiolule est court. La foliole terminale est régulière et possède au contraire un long pétiolule; toutes sont lobées et dentées et chaque dent a une pointe distincte ; les nervures sont très visibles et très saillantes au-dessous. Les fleurs disposées en corymbe se développent au sommet des rameaux et de la tige maîtresse, ces corymbes sont simples ou composés ; les pédoncules et les pédicelles couverts de duvet ; les quatre sépales sont linéaires-oblongs , épais , presque charnus, libres, rapprochés, soyeux et d’un bleu un peu pourpre. Dans la première époque les sépales se placent en tube , mais peu à peu ils se séparent et se réfléchissent en se courbant, de sorte que le tube ne subsiste plus qu’à la base. On compte environ 16 étamines , plus ou moins, en une seule série dont les filets se dilatent , dont les anthères sont linéaires et sortent de la partie de la fleur qui offre la disposition en tube. Les pistils sont petits , nombreux et serrés , mais on présume que dans les fleurs où les étamines se développent ces pistils restent stériles. L’ovaire est ové , couvert d’un
duvet soyeux , le style est dressé , de longs poils soyeux s’y développent et forment une touffe en pinceau ; le style est courbé et en massue.
Sir William Hooker, intendant des cultures de la Reine Victoria, a fait la description précédente d’après le vivant.
Cette plante est originaire de la Mongolie , région située au nord de la fameuse muraille chinoise. Sa majesté l’Empereur de toutes les Russies protège, comme on le sait, d’une manière toute spéciale, les hommes et les établissements qui contribuent à répandre dans son vaste empire l’amour de l’horticulture. M. Turczaninow est placé par suite de cette influence à Irkoutsk , ville de la Russie d’Asie, située sur l’Angura , non loin du lac Baikal, il est chargé de recueillir surtout les productions naturelles de cette contrée , et des pays avoisinants et c’est lui qui le premier a fait connaître à l’Europe , par la publication des naturalistes de Moscou, cette plante si intéressante.
Culture. Elle se trouve déjà dans quelques jardins de nos horticulteurs de Gand , qui la regardent avec raison comme une plante rustique capable de résister à nos hivers et qu’on peut impunément confier à la pleine terre. Sa reproduction se fait difficilement par graines à cause de l’état de ses pistils, mais on emploie à cet effet les boutures ou les éclats du pied qui se mettent en terre, soit en automne, soit au printemps. Ce dernier procédé paraît préférable. Mn.
(1847)  Page(s) 211-212, Pl. 135.  Includes photo(s).
 
CLEMATIS TUBULOSA. Turczaninow. (Clématite à fleurs tubulécs. )
Classe. POLYANDRIE. Ordre. MONOGYNIE.
Famille Naturelle. RENONCULACÉES.
Tribu. CLÉMATIDÉES.
(Voir pour les caractères du genreTome I, page 477.)
Car.spec. C. Tubulosa. Turczan. Erecta, subpubescens , dioica (?) ; foliis longe petiolatis trifoliolatis, foliolis rhombeo-ovatis sublobatis mucronato-dentatis venosis, lateralibus inæquilateris brevi intermedio longe petiolatis, corymbis terminalibus axillaribusque subcompositis ; sepalis lineari-oblongis primum tubulosis demum revolutis (cœruleis) extus pubescentibus; staminibus uniserialibus, filamentis (sub 16) dilatatis, ovariis stylis que serieceis , stigmate recurvato. (Hook. Bot. Mag. 4269.)
Tab. 135.
Car. spéc. C. a fleurs en tube.. Turczan. Droite, subpubescente , dioïque (?) ; feuilles longuement pétiolées, trifoliolées ,
folioles rhombéo-ovales, sublobées, mucronées- dentées, veineuses, les latérales inéquilatérales , l’intermédiaire courte,
longuement pétiolées ; corymbes terminaux, axillaires, subcomposés ; sépales linéaires-oblongs, d’abord tubuleux, puis révolutés (bleus) extérieurement pubescents; étamines unisériales , filets (vers le nombre de 16) dilatés; ovaires et styles soyeux; stigmate recourbé. (Hook. Bot. Mag.)
PI. 135.
SYNONYMIE.
Clematis tubulosa. Turczaninow, Bulletin des naTural. de Moscou , vol. XI, p. 148.
Clematis tubulos Walpers Repert. 15, Bot. Mag. 4209.

Cette nouvelle espèce de Clématite se distingue facilement des autres espèces de ce genre, que M. Lindley a une grande tendance à diviser en plusieurs autres, par sa forte tige droite, dressée, par son feuillage large , développé et dont chaque partie , ou la feuille , est formée de trois folioles. La tige se dresse et se ramifie peu, elle devient ligneuse en bas et reste herbacée vers le haut ; des stries et des teintes rouges en ornent le bas et sa hauteur atteint à peu près les deux pieds. Les feuilles opposées sont distantes, leur pétiole se renfle vers le bas , plus haut il devient cylindrique en offrant un canal vers le haut. Les folioles sont rigides, un peu tomenteuses, rhomboïdales ou ovées; les deux inférieures et latérales n’ont pas leurs côtés semblables , de sorte qu’elles deviennent obliques ; leur pétiolule est court. La foliole terminale est régulière et possède au contraire un long pétiolule; toutes sont lobées et dentées et chaque dent a une pointe distincte ; les nervures sont très visibles et très saillantes au-dessous. Les fleurs disposées en corymbe se développent au sommet des rameaux et de la tige maîtresse, ces corymbes sont simples ou composés ; les pédoncules et les pédicelles couverts de duvet ; les quatre sépales sont linéaires-oblongs , épais , presque charnus, libres, rapprochés, soyeux et d’un bleu un peu pourpre. Dans la première époque les sépales se placent en tube , mais peu
à peu ils se séparent et se réfléchissent en se courbant, de sorte que le tube ne subsiste plus qu’à la base. On compte environ 16 étamines , plus ou moins, en une seule série dont les filets se dilatent , dont les anthères sont linéaires et sortent de la partie de la fleur qui offre la disposition en tube. Les pistils sont petits , nombreux et serrés , mais on présume que dans les fleurs où les étamines se développent ces pistils restent stériles. L’ovaire est ové , couvert d’un
duvet soyeux , le style est dressé , de longs poils soyeux s’y développent et forment une touffe en pinceau ; le style est courbé et en massue.
Sir William Hooker, intendant des cultures de la Reine Victoria, a fait la description précédente d’après le vivant.
Cette plante est originaire de la Mongolie , région située au nord de la fameuse muraille chinoise. Sa majesté l’Empereur de toutes les Russies protège, comme on le sait, d’une manière toute spéciale, les hommes et les établissements qui contribuent à répandre dans son vaste empire l’amour de l’horticulture. M. Turczaninow est placé par suite de cette influence à Irkoutsk , ville de la Russie d’Asie, située sur l’Angura , non loin du lac Baikal, il est chargé de recueillir surtout les productions naturelles de cette contrée , et des pays avoisinants et c’est lui qui le premier a fait connaître à l’Europe , par la publication des naturalistes de Moscou, cette plante si intéressante.
Culture. Elle se trouve déjà dans quelques jardins de nos horticulteurs de Gand , qui la regardent avec raison comme une plante rustique capable de résister à nos hivers et qu’on peut impunément confier à la pleine terre. Sa reproduction se fait difficilement par graines à cause de l’état de ses pistils, mais on emploie à cet effet les boutures ou les éclats
du pied qui se mettent en terre, soit en automne, soit au printemps. Ce dernier procédé paraît préférable. Mn.
(1846)  Page(s) 492.  
 
Clematis crispa. Linn. Folioles supérieures linéaires ou lancéolées, très entières ou bilobées, les inférieures presque arrondies, parfois trilobées, sépales coriaces, retrécies au milieu , recourbées au sommet, crispées, achènes mûres à queues courtes et non plumeuses. C'est, dit M. Lindley, cette espèce que dans la confusion botanique actuelle, des ouvrages désignent sous le nom de clematis viorna , crispa, reticulata, cylindrica, rosea, etc. Le célèbre botaniste anglais prouve cette thèse dans une longue dissertation comparative où il passe en revue les caractères d'un grand nombre d'espèces. Cette clématite a les fleurs blanches, un peu violettes au dehors. Elle est répandue dans tous nos jardins. (Bot. Reg., 60, novembre 1846.)
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