Book  (Apr 1907)  Page(s) 51.  
 
476. CHAMBARD, COMTESSE DE ; P
(1) 1847, Revue Horticole. p. 261.

481. CHAMBORD. COMTESSE DE; P. moutan.
(1) 1899, L. Paillet Cat.

 

Book  (Sep 1847)  Page(s) 265.  
 
Pivoine Comtesse de Chambord. Cette pivoine a été obtenue de semis, par. M. Guyard, maire à Noiy-le-Roi, près Versailles, et grand amateur d'horticulture, pour laquelle il fabrique avec poerfection des sécateurs et autres instruments. Elle a été figurée, sous ce nom que nous lui avons donné, dans le numéro de juillet 1847 de la Revue horticole.
M. Guyard cultive devant son habitation un fort bel individu de la Paeonia arborea rosea, qui a vingt ans au moins et une hauteur de 2 mètres. Il le protége contre les intempéries de l'hiver en couvrant à l'automne ses tiges et ses branches par deux tonneaux défoncés qu'il superpose l'un à l'autre, et dont l'ouverture supérieure est fermée par un paillasson et de la litière. Ces tonneaux sont enlevés en mars. Par cette simple précaution, il obtient chaque année une nombreuse moisson de fleurs qui parfument les alentours d'une odeur agréable de rose. C'est sur cette pivoine qu'ont été récoltées les graines auxquelles le gain que nous annonçons doit naissance, et malheureusement ses fleurs sont inodores. Le semis a eu lieu il y a six ans, et le pied dont il s'agit a fleuri pour la première fois au printemps de cette année, et a donné deux belles fleurs.
Il a deux tiges hautes de 55 centimètres; ses yeux, ou gemmes, sont très rapprochés; les pétioles, longs d'environ 60 centimètres, sont purpurins et portent des feuilles trilobées, à lobes terminés par une pointe très-aiguë, d'un vert foncé, à bords recourbés en dessous, où les nervures sont très-saillantes. Le pédoncule droit et ferme soutient élégamment une fleur volumineuse, pleine et de forme sphérique. Les pétales, dont l'onglet est peint d'un carmin vif, sont sur le reste de leur limbe d'une fraîche couleur rose tendre qui se convertit en rose lilacé sur ceux de la circonférence. C'est en un mot un des plus beaux gains que nous connaissions eu ce genre, et que M. Guyard échangerait volontiers contre d'autres plantes.
Nous avons indiqué le soin que prend cet amateur pour garantir, contre les risques de l'hiver, sa plante chérie, mère de la comtesse de Chambord, et nous ferons remarquer à cette occasion que M. Delafontaine, propriétaire du beau château de Noisy-le-Roi, ne prend aucune précaution pour préserver sa riche collection de Pivoines, dont les individus plantés ça et là, sur les pelouses et les plates-bandes, fournissent néanmoins au printemps la floraison la plus ravissante.

Magazine  (15 Jul 1847)  Page(s) 261-262.  Includes photo(s).
 
Pivoine Comtesse de Chambord (fig.14).
M. Guyard, maire de Noisy-le-Roi, près Versailles, et grand amateur d’horticulture, vient d’obtenir de semis une magnifique Pivoine en arbre que j’ai dédiée à M^me la comtesse de Chambord.
Cette Pivoine, semée, il y a six ans, a fleuri cette année pour la première fois; elle a donné, à son début, deux grosses et belles fleurs qui ont fait l'admiration de toutes les personnes qui les ont vues.  Quoique les semences aient été récoltées sur la Pivoine odorante, le gain de M. Guyard est sans odeur.  Le pied-mère, âgé de vingt ans au moins, est planté en pleine terre devant l’habitation de M. Guyard qui, pour le protéger contre les intempéries de l’hiver et du printemps, recouvre, à l’automne, les tiges et les branches de la Pivoine, de deux tonneaux défoncés placés l'un sur l’aulte, qu’il retire en mars; la partie supérieure est recouverte de litière ou d’un paillasson.  Au moyen de cette précaution, M. Guyard voit, tous les ans, son pied de Pivoine odorante, dont la hauteur de la tige est d’environ 2 mètres, orné d’une foule de belles et grosses fleurs.  M. de Lafontaine, propriétaire du beau château de Noisy-le-Roi, ne prend, lui, aucune précaution, et cependant tous les printemps la floraison de sa nombreuse collection de Pivoines en arbre, qui est placée ça et la au milieu des pelouses et sur les plates-bandes du jardin, est ravissante à voir.
En examinant la Pivoine en arbre Comtesse de Chambord, nous avons reconnu que les tiges, au nombre de deux, avaient 0^m,55 de hauteur; que les yeux ou gèmes se trouvaient très rapprochés les uns des autres; que les pétioles étaient d'un rouge purpurin et longs de 0^m,50 à 0^m,55.  Les feuilles, d’un vert foncé, se divisent en trois parties ou lobes arrondis a l'extrémité; ces lobes sont brusquement terminés par une pointe très aiguë; nervures fortement prononcées à la surface inférieure des lobes dont les bords sont recourbés en dessous; le pédoncule, droit, fort, soutient et présente bien sa fleur qui est de forme régulière, globuleuse, très volumineuse et des plus pleines.  Son coloris est d'un rose tendre au centre et légèrement lilacé à la circonférence; la base ou onglet des pétales est carminée.  En un mot, c’est une des plus belles et plus gracieuses Pivoines que l’horticulture ait produites jusqu’à présent.
Nous recommandons aux amateurs de belles plantes la Pivoine Comtesse de Chambord que nous considérons comme un des plus beaux gains en ce genre.  Un horticulteur habile pourrait facilement, par les procédés de multiplication connus maintenant, produire de 15 à 20 jeunes plants au moyen de la greffe.  M. Guyard échangerait volontiers la Pivoine Comtesse de Chambord contre d’autres plantes.
M. Guyard se recommande encore à d’autres titres aux horticulteurs; les sécateurs et les divers instruments de jardinage qu’il fabrique jouissent d’une juste réputation et lui ont déjà valu plusieurs médailles des Sociétés d’horticulture de Paris et de Versailles. —Bossin.

Magazine  (1847)  Page(s) 104.  
 
PROCÉS-VERBAUX ... Séance du 4 mai 1847 ....Sont déposés sur le bureau:
Par M. Bossin, au nom de M. Guyard, à Noizy-le-Roi, près Versailles : une fleur de pivoine en arbre, provenant de ses semis; sur sa demande, l'examen en est confié à une commission composée de MM. Verdier, Guérin Modeste et Lémon.

Magazine  (1847)  Page(s) 515.  
 
Puisque nous en sommes à la floriculture, nous ne pouvons mieux faire que de signaler, d'après la Revue horticole, une magnifique pivoine en arbre obtenue de semis par un amateur distingué de nos environs, M. Guyard , maire de Noisy-le-Roi, près de Versailles. Semée il y a six ans, cette pivoine vient de fleurir pour la première fois. Bien que le pied qui a fourni la graine donne des fleurs odorantes, celle-ci en produit de complétement inodores ; mais ce qui autorise surtout à la considérer comme une variété nouvelle, c'est la grandeur et la beauté de ses fleurs parfaitement pleines. M. Bossin, avec une galanterie toute légitimiste, l'a dédiée à la comtesse de Chambord. C'est, du reste, un habile cultivateur que l'honorable maire de Noisy-le-Roi, et la découverte de sa pivoine n'est pas le seul titre qu'il ait à la reconnaissance des horticulteurs : il a inventé des sécateurs et divers instruments de jardinage justement estimés, et qui lui ont déjà valu diverses médailles et mentions honorables de la part des sociétés d'horticulture de Paris et de Versailles.