'Alexandre II' peony References
Book (Apr 1907) Page(s) 20. 98. **ALEXAXDRE, II. , P. moutan (Siebold ) (1) **1860, Illustration Horticole, Vol. 7, pl. No. 236. (2) 1885, The Garden, Vol, 27, p. 33
Magazine (8 Jul 1899) Page(s) 300. La Paeonia Moutan Alexandre II, comme toutes les autres variétés obtenues du type, est un arbrisseau à racines fibreuses fasciculées, à branches nombreuses, cylindriques, à épiderme brun, lise, à bois mou, en raison de la moelle abondante qui en occupe le centre ; à très grandes feuilles alternes, garnissant seulement les jeunes rameaux (par conséquent caduques, surtout dans nos climats), horizontalement étalées, biternées ou bipennées-découpées, glabres et d’un vert plus ou moins foncé en dessus, glauques et légèrement poilues en dessous, portées par le longs pétioles dilatés-amplexicaules à la base ; les segments en sont ovales-aigus. Les fleurs sont terminales, solitaires (nous en avons dit les dimensions et le coloris), formées d’innombrables pétales ovales-arrondis, cucullés, finement lacérées-frangés aux bords. Quelques étamines et un ou deux ovaires.
Magazine (Jun 1860) Page(s) 420-421. Pæonia Moutan, var. Alexandre II, A. VERSCH., Illust. hort., mars 1860, pl. 236.- Pivoine arborescente, Alexandre II. Magnifique variété venue, dans l'établissement A. Verschaffelt, du semis de graines obtenues par une fécondation artificielle entre les P. papaveracea et rosea. Ses très-grandes fleurs pleines, agréablement odorantes, sont colorées en beau poupre bordé et plus ou moins mélangé de blanc; elles réunissent un nombre très considérable de pétales ovales arrondis, concaves, finement frangés sur les bords.
Magazine (May 1860) Page(s) 103. Illustration horticole ... Pæonia arborea Alexandre II, v. VII, liv. 3e, - Cette variété se fait remarquer par l'énorme dimension de ses fleurs, dont les grands pétales, ovales, arrondis, cucullés, finement lacérés ou frangés sur les bords, passant du blanc au rose pâle et de celui-ci au rose carminé. Les fleurs sont parfaitement doubles. Elle a été obtenue, de graines, par M. A. Verschaffelt, de Gand, par suite d'une fécondation opérée entre les P. Papaveracea et P. rosea v. rubra. - Plein air.
Magazine (Mar 1860) Page(s) plate 236. Includes photo(s). PIVOINE ALEXANDRE II. (Pivoine en arbre, dédiée à Sa Majesté ALEXANDRE II, Empereur de toutes les Russies). PÆONIA MOUTAN (1) var. ÉTYM. Пαιavía, Pæonia, nom chez les anciens de la plante, dont par une altération homonymique les modernes ont fait le mot Pivoine. C'était aussi le nom d'une contrée de la Grèce (partie nord de la Macédoine), où cette plante (le type) était, dit-on, fort commune; il dérive, dit-on encore, de Határ, Pæon, Péon, célèbre médecin du temps, dit le Médecin des Dieux : parce que, selon les Mythologues, il employa la plante, qui porte son nom, pour guérir Pluton, blessé par une flèche lancée par Hercule (2). Selon d'autres, c'est un des surnoms d'Apollon, considéré comme le Dieu de la Médecine (3). Dioscoride et Théophraste, et les anciens botanistes à leur imitation, nommaient encore la plante en question yuxución (yauxús, agréable; vida, grenadier, notre Punica granatum); c'était une allusion à une certaine ressemblance entre les graines de celui-ci et celles de la Pivoine, proprement dite. On la trouve aussi dans ces auteurs et dans Pline (4) sous le nom de Пropoßov, Pentorobon ou Pentorobos. RANUNCULACEÆ § HELLEBOREÆ. CHARACT. GENER. Calycis sepala subfoliacea inæqualia orbiculata persistentia. Petala 5 (interdum 10) orbicularia subæqualia ungue destituta (5). Stamina ꚙ , antheris extrorsis; disco carnoso ovarium cingente (nunc brevi integro nunc dentato, post florescentiam varie excrescente). Ovaria 2-5 grossa; stigmatibus sessilibus crassis falcatis bilamellatis crispis. Capsulæ (follicutive) ovatæ 2-5, apice stigmate superatæ 1-loculares ꚙ-spermæ sutura longitudinali superne dehiscentes. Semina subglobosa nitida; umbilico prominulo; albumine carnoso; embryone in basi locato. Herbæ v. rarius suffrutices, radicibus perennibus collo crasso subhorizontali; fibris fasciculatis extus nigricanlibus aut omnibus aut aliis cylindricis, alteris in tubercula ovata cylindraceave incrassatis; vaginis squamosis ad basim caulis; gemmis radicalibus squamis petiolaribus constantibus; foliis alternis petiolatis bis ternatim sectis; floribus terminalibus amplis purpureis roseis v. albis (nec unquam cœruleis nec luteis .... A. P. DE CANDOLLE, Syst. I. 386. Pæonia (Diosc., THEPHR., PLINE, etc.) FUCHS. MATTH. LOBEL, Dod. C. BAUH. Pin. 323. TOURN. Inst 273. t. 145. L. Gen. 678. Juss. Gen. 254. GÆRTN. I. 509. t. 65. ANDREWS, in Linn. Trans. XII. 148. DC. 1. c. et Prodr. I. 63. POIRET, Encycl. V. 362. suppl. IV. 428. Ill. d. Genr. t. 481. LOIS.-DESLONGCH. Fl. génér. de France, I. 63. c. ic. (valde mediocr.!): Benevole studioseque Lector, ejus amænum articulum adire veli. ENDLICH. Gen. Pl. 4804. MEISN. Gen. Pl. 1 .... etc. WALP. Rep. I. 61. II. 743. V. 7. Ann. I. 14. II. 14. 14 (Mueller). A. EUPEONIA (Pæon DC. Prodr.). Caulis herbaceus. Disens vix expansus v. imam ovariorum partem circumdans. PALLAS Fl. ross. t. 86. Engl. Bot. t. 1513. ANDR. Bot. Rep. t. 486. CH. LEM. in Fl. d. S. et d. J. de l'Eur. IV. t. 308 (1848). Bot. Mag. Bot. Reg. SWEET, in Brit. Fl. Gard. passim numerosissimis tabulis! etc. B. MOUTAN DC. Prodr. Caulis fruticosus. Discus in urceolum ovaria plus minus involventem expansus. BONPL. Nav. t. 1. 9. 23. 47. ANDR. Bot. Mag. et Bot. Reg. passim cum plur. icon. ! POIR. Encycl. Suppl. IV. 428. etc. Quoad locos auct. et tabul. adeunda sunt WALPERSII opera citata. CHARACT. SPECIF. P. Caule fruticoso, foliis bipinnatim sectis, segmentis ovalibus oblongis subtus glaucis; carpellis villosis interdum urceolo inclusis. DC. Pæonia Moutan SIMS, Bot. Mag. t. 1154. AIT. Hort. Kew. ed. 2. III. 513. BONBL. Pl. rar. nav. Malm. 1. 61. t. 1. 23 etc. DC. I c. ANDR. Bot. Rep. Bot. Mag. Bot. Reg. numeris locis et tabulis! — fruticosa DUM. DE COURS. Bot. cult. ed. 2. IV. 462. — suffruticosa Andr. Bot. Rep. t. 573. 48. — arborea J. Donn (2), Cat. Cant. 196. 134 (180). — officinalis, var. Thunb. FI. jap. 250. Lour, FI. Coch. 1. 543. —— β v.. papaveracea ANDR. Bot. Rep. t. 463 (flore simplice albo, basi petalorum purpureo late maculato! carpellis in urceolo omnino inclusis!). OBSERV. Typus maxime ludit spontaneus v. cultus, v. etiam in hortis cum var. β fœcundatus, quoad colorem petalorum et numerum; rosei enim ejus flores, v. punicei, v. albi, v. variegati, simplices, v. semi-pleni v. plenissimi videntur, plus minusque ampli etiamque amplissimi! NOB. Pæonia Moutan (Typi var. flore amplissimo plenissimoque puniceo-albo. Pivoine en arbre Alexandre II, HORT. VERSCH. tab. nostra 237.
En fesant ci-dessous l'apologie des Pivoines en général, peut-être nous imputera-t-on à crime, à déraison, cet enthousiasme tout poétique, qui s'empare de nous en face des plantes et des fleurs? mais qu'a dit un poète : Ingenium cui sit, cui mens divinior, atque os Magna sonaturum, des nominis hujus honorem! Or, est-il une chose plus grandiose que de célébrer les chefs-d'œuvre de la Création, les Fleurs? A cette question, nous répondons par la négative: Est donc poète qui les chante! Et pouvons-nous rester froid, prosaïque devant ces merveilles ? Et celui même de nos lecteurs, qui taxerait nos paroles d'hyperboliques, ne saurait refuser aux fleurs un simple tribut d'admiration. Qu'on veuille donc excuser quelque peu cet ostre poétique, ou pour parler avec plus d'humilité, cet œstre descriptif qui nous pique si fort, quand il s'agit des fleurs, ces oculorum gaudia, comme a dit Santeuil. Venons à notre sujet. "L'importance des plantes de ce genre, considérées au point de vue ornemental, est aussi populaire qu'incontestable. Quel parterre aujourd'hui, quelque soit sa petitesse, ne possède pas quelques Pivoines herbacées ou même arborescentes? Et quelles fleurs parmi celles de nos plantes de pleine terre leur disputeraient sans désavantage la palme de l'ampleur et de l'effet floral dans la décoration de nos jardins? » La magnificence de leurs fleurs nous fera peut-être pardonner la disgression historique et mythologique, fort brève du reste, dans laquelle nous engage à entrer leur type générique, la Pæonia officinalis L. ..... Les botanistes distinguent aujourd'hui une cinquantaine d'espèces de Pivoines, toutes ornementales à divers dégrés et répandues en général dans les parties tempérées australe, médiane et septentrionale de l'ancien monde, surtout en Europe, et dans l'Asie mineure. Elles s'avancent jusque dans la Tatarie et la Sibérie. On en cite un petit nombre comme spontanées aussi dans l'Amérique du Nord. Une seule espèce, parmi toutes, est frutiqueuse, celle dont il s'agit. Dans de bonnes conditions de climat et de culture, elle forme un épais buisson, atteint et dépasse même deux et trois mètres, et se couronne de toutes parts des énormes et splendides fleurs que l'on sait, et dont au reste nous allons entretenir nos lecteurs. La Pæonia Moutan est originaire du nord de la Chine, où, selon les missionnaires chrétiens (BONPL. ex DC.!), elle est spécialement spontanéc sur le mont Ho-nan. Depuis plus de 1400 ans, disent-ils, les Chinois et les Japonais l'ont introduite dans leurs jardins, où ils la cultivent avec un enthousiasme tout particulier et des succès extraordinaires. Depuis les empereurs et les mandarins, jusqu'aux riches particuliers (toujours d'après les missionnaires), et comme en témoignent les peintures chinoises, elle était cultivée avec passion; on composait des vers en leur honneur et des inscriptions pompeuses surmontaient les endroits où on les cultivaient spécialement. Certaines variétés valaient des prix fous, et le nom de cent onces d'or données à quelques-unes d'entr'elles le prouve suffisamment. Ainsi, pour en donner une idée, et en même temps pour démontrer combien cette plante joue sous l'influence de la culture, nous dirons seulement que Von Siebold a reçu, en 1844, du Japon, sculement, et provenant des jardins impériaux de Jédo et de Mijako, quarante-deux variétés distinctes entr'elles, par le coloris de leurs fleurs, et différant, dit M. Lindley, de toutes celles qu'avait en Chine recueillics M. Fortune. Ainsi, Von Siebold, dans la notice qu'il a publiée à ce sujet, en 1856, en cite les coloris suivants : 1° Fleurs blanches; 2° roses; 3° d'un rose changeant; 4 carmin; 5° rouge pourpré; 6o violettes; 7° pourpres; 8° rouge cuivré; mais toutes ces sortes avec une macule plus ou moins discolore et de nuance plus ou moins prononcée. Il y en avait d'inodores et de très odorantes, à fleurs simples ou semidoubles (5 à 10 pétales). En outre, les couleurs indiquées variaient extrêmement d'intensité et offraient des reflets divers, ou striaient même les pétales de teintes différentes; il en était de même de l'urcéole (périgynion de quelques auteurs), enveloppant plus ou moins les ovaires. Le diamètre floral variait de 0,30 à 0,56. Ce qui précède confirme le dire des missionnaires, rapportant que de leur temps les Chinois en énuméraient plus de deux cent quarante variétés, tout en excluant celles à fleurs panachées, parce qu'ils regardaient ces teintes mélangées comme un abâtardissement de la plante. Nous ne nous montrerions pas, pensons-nous, si exclusifs que les Chinois sous ce rapport: comme en témoignent hautement nos Dahlias, nos OEillets, nos Camellias, etc. Nous renvoyons pour plus de détails, en ce qui concerne la culture chinoise de notre Pivoine, à l'article de Loiseleur-Deslongchamps. Quoi qu'il en soit, le type général des variétés de Paonia Mou-tan (son nom chinois!) paraît avoir été introduit, pour la première fois, en Europe, en 1789, par les soins et sous les auspices d'un des plus généreux promoteurs de la Botanique et de l'Horticulture, l'anglais sir Joseph Banks. Cultivée dès lors avec un empressement extrême, elle a bientôt, sous l'influence d'une nourriture riche et surabondante, décuplé et centuplé le nombre de ses pétales, en augmentant, sinon de dimensions comparatives, du moins de volume. Ainsi, il n'est pas rare d'avoir des fleurs dont le diamètre dépasse 0,25 et 0,50, et pleines autant et plus qu'une rose des peintres, comme celle dont il s'agit, par exemple. Les botanistes et les horticulteurs ont distingué dans le P. Moutan deux races principales: 1° Pæonia Moutam var. papaveracea. 2° — — var, rosea (1). La première, remarquable par ses huit ou dix pétales, d'un blanc pur ou plus ou moins teinté de rose, avec une ample macule pourpre à l'onglet; la seconde, par des fleurs d'un rose plus ou moins intense, maculées aux onglets, ou à macule peu marquée. Cette dernière a aussi des feuilles plus grandes, des sépales plus larges. Toutes deux, dit-on, n'auraient été introduites en France qu'en 1803. Il serait à peu près impossible de retrouver aujourd'hui les deux types que nous venons de citer. De leur fécondation mutuelle est née dans nos jardins une nombreuse progéniture, aux brillantes et volumineuses fleurs, dont les mille pétales, pressés, confondus, offrent en général un coloris d'un pourpre plus ou moins vif, d'un rose plus ou moins intense, tous deux plus ou moins mélangés de blanc. Çà et là encore quelques rares étamines, souvent déjà pétaloïdes et de plus rares rudiments d'ovaires. .... ....La Pæonia Moutan ALEXANDRE II, comme toutes les autres variétés obtenues du type, est un arbrisseau à racines fibreuses fasciculées (nous avons indiqué ci-dessus la hauteur qu'il pouvait atteindre), à branches nombreuses, cylindriques, à épiderme brun, lisse, à bois mou, en raison de la moclle abondante qui en occupe le centre; à très grandes feuilles alternes, garnissant seulement les jeunes rameaux (par conséquent caduques, surtout dans nos climats), horizontalement étalées, biternées ou bipennées-découpées, glabres et d'un vert plus ou moins foncé en dessus, glauques et légèrement poilues en dessous, portées par de longs pétioles dilatés-amplexicaules à la base; les segments en sont ovales-aigus. Les fleurs sont terminales, solitaires (nous en avons dit les dimensions et le coloris), formées d'innombrables pétales ovales-arrondis, cucullés, finement lacérés-frangés aux bords. Quelques étamines et un ou deux ovaires. Dans l'espèce type et ses variétés (papav. et rosea), au centre des 5 à 10 pétales, est une couronne d'innombrables étamines, à filaments roses ou blancs, à anthères d'un jaune d'or, entourant 2 à 9 ovaires velus, terminés par les stigmates persistants, et plus ou moins enveloppés par un urcéole charnu, coloré comme les pétales. Une description botanique plus technique et plus longue serait hors de propos, tant ces sortes de plantes sont répandues dans les jardins. Ch. Lem. [Charles Lemaire] CULTURE. (Plein Air). La Pivoine arborescente, dont il vient d'être question, peut, comme ses belles variétés congénères, supporter nos hivers à l'air libre, avec la précaution, en cas de gelées trop intenses, d'en envelopper la base de litière un peu foulée, et au besoin de les entourer en outre d'une natte, attachée de manière à résister aux vents. On la plantera, à mi-ombre et dans une situation un peu abritée, dans un compost formé de deux tiers de terre franche, d'un tiers mi-parti terre de bruyère, ou mieux de terre de bois et de terreau de couche bien consommé, le tout bien mélangé et préparé à l'avance. Ce compost devra être renouvelé tous les trois ou quatre ans ; et indépendamment chaque année, au moment de la végétation et avant la floraison, on dispensera à la plante de bons engrais liquides. La multiplication peut en avoir lieu de différentes manières, et toutes profitables par la division des jeunes rejets du rhizôme; par le greffage en fente ou autrement, sur tubercule d'elle-même ou des congénères herbacées, ou par œilletons détachés avec portion de feuilles (2), ou enfin par le semis des graines qu'on en obtient quelquefois. Nous devons faire observer que les individus issus de semis restent cinq, six et même huit ans, avant de fleurir. A. V. [Ambroise Verschaffelt]
(1) Var. α et γ DC. Prodr. I. c. Var. EJUSD. β (ibid.) delendæ sunt; var.que β Systematis ejusd. elrssm. auct. forma mera est maxime ludens duarum quas citamus! (2) Ou bouture en écusson; voir à ce sujet l'excellent article de M. Bailly (Revue horticole, p. 63, avec figure, No du 1er février 1860). Ch. L.
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