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Roses, Clematis and Peonies
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Herbier Général de l'Amateur
(1824)  Page(s) Vol. 7, tab 436.  Includes photo(s).
 
Rosa gallica...La seconde figure représente une variété du Rosier à cent feuilles (Rosa centifolia, Var.) , à laquelle les amateurs ont donné le nom de Rose Anémone. Ses fleurs sont semi-doubles, de couleur rose, larges de vingt-quatre à trente lignes, composées de cinq à six rangs de pétales, dont les intérieurs plus courts, recourbés en dedans et un peu creusés en cuillère. Cette Rose fleurit en juin et juillet.
.....Les deux premiers Rosiers sont robustes, ils résistent en pleine terre aux froids les plus violens de notre climat......
Le Rosier panaché se multiplie facilement de drageons; mais, comme il reste toujours en buisson peu élevé quand il est franc de pied, on le greffe souvent sur églantier et sur une seule tige, afin d'en avoir des sujets auxquels on forme une belle tête.
La Rose Anémone se multiplie de la même manière. .
(1824)  Page(s) Vol. 7, tab 437.  Includes photo(s).
 
La troisième figure appartient à une variété du Rosier toujours fleuri, ou Rosier de Bengale (Rosa semperflorens, Var.), qui est connue des fleuristes sous le nom de Rose sanguine, parce que ses fleurs sont d'un rouge de sang. Elles se succèdent les unes aux autres depuis la fin de mai jusqu'aux gelées.
Les deux premiers Rosiers sont robustes, ils résistent en pleine terre aux froids les plus violens de notre climat; mais la dernière variété est plus délicate, elle périt souvent dans les hivers rigoureux, et il est bon d'en conserver quelques pieds dans l'orangerie et de couvrir ceux qu'on a en pleine terre, lorsque le froid paraît devoir aller à plus de six ou sept degrés au-dessous de glace.
.....Quant à la Rose sanguine, son pied ne fournit point de drageons, et l'on ne peut la propager que par la greffe; elle reprend aussi très-bien de bouture.
(1821)  Page(s) Vol. 5, tab 288.  Includes photo(s).
 
ROSIER DE NOISETTE. ROSA NOISETTAEANA.
Icosandrie-Polygynie. Famille des Rosacées.

Caractère générique.
Calyx 1-phyllus, persistens, infernè tubuloso-ventricosus, fauce coarctatus, limbo 5-fidus. Petala 5 , obcordata, calyci affixa. Stamina numerosa , petalis breviora. Ovaria supera, plurima, in fundo calycis. Semina numerosa, hispida, in tubo calycis baccato.

Caractères spécifiques.
ROSA ramis aculeatis, glabris; foliis è 7-foliolis, undiquè glabris; floribus paniculatis; calycum tubo ovato pedunculisque pubescentibus; laciniis calycinis alterne pinnatifidis, corollâ brevioribus; stylis glabris, distinctis.
......
C'est ainsi que la Rose que nous allons décrire, quoique connue depuis cinq ans seulement, est déjà très-répandue. Cette nouvelle espèce est originaire de l'Amérique septentrionale, d'oû elle a été envoyée à M. Louis Noisette, par un de ses frères. Elle a été dédiée à cet estimable cultivateur, qui l'a fait connaître, et qu'on ne saurait trop louer pour le zèle et l'empressement qu'il met à se procurer toutes les plantes rares ou nouvelles, et pour la manière obligeante avec laquelle il les communique aux botanistes. Le Rosier Noisette se multiplie de marcottes et en le greffant sur l'Eglantier. Il fleurit en juin, juillet et août. Jusqu'à présent on ne l'a pas planté en pleine terre, parce qu'il paraît craindre la gelée; on le met en pot, afin de le rentrer dans l'orangerie pendant l'hiver.
Ce Rosier est un arbrisseau, divisé dès sa base en rameaux redressés, hauts de quatre à cinq pieds, glabres, garnis d'aiguillons épars. Ses feuilles sont composées de cinq, et le plus souvent, de sept folioles ovales-oblongues, aiguës, dentées en scie, d'un vert un peu foncé, glabres en dessus et en dessous, et portées sur un pétiole commun, muni à sa base de deux stipules linéaires-lancéolées. Ses fleurs sont blanches avec une très-légère teinte de rose, bien doubles, larges de quinze à dix-huit lignes, d'une odeur suave, assez faible, portées au sommet des rameaux sur des pédoncules revêtus d'un duvet très-court, et disposées en nombre variable depuis dix jusqu'à trente, et quelquefois même jusqu'à cent, mais formant toujours un bouquet ou une panicule d'un charmant aspect.

Translation: Thus the Rose we are describing, although known for only five years, is already widespread. This new species is native to North America, whence it was sent to Mr. Louis Noisette, by one of his brothers. It was dedicated to this estimable grower, who made it known, and whom we cannot praise too much for the zeal and the eagerness he puts in obtaining all the rare or new plants, and for the obliging manner with which he communicates them to botanists. The Noisette Rose is multiplied by layering and by grafting it onto the Eglantier. It flowers in June, July and August. It has not been planted in the ground, because it seems to fear frost; we put it in a pot, in order to put it in the orangery during the winter.
This Rose is a shrub with upright branches, four to five feet high, smooth with some scattered prickles. Its leaves are composed of five, or more often seven, ovate-oblong leaflets, acute, serrated, of a fairly dark green, smooth above and below, and borne on a common petiole, with two linear-lanceolate stipules at its base. The flowers are white with a very slight tinge of pink, very double, fifteen to eighteen lines wide, having a sweet, but rather faint perfume. These blooms appear at the ends of the branches on peduncles adorned with a very short down, and are produced in varying numbers from ten to thirty, and sometimes even to a hundred, but always forming a cluster or panicle of a charming appearance.
(1822)  Page(s) Vol. 6, tab 396.  Includes photo(s).
 
CLÉMATITE CRÉPUE. CLEMATIS CRISPA.
Polyandrie-Polygjnie. Famille des Renonculacées.

Caractère générique.
Calyx nullus. Corolla 4-petala, rariiis 5-petala. Stamina numerosa, hypogyna; antheris filamentis adnatis. Germina plura, supera. Capsulae plurimae, 1-spermae, non déhiscentes, aristatae.

Caractères spécifiques et Synonymie.
CLEMATIS caule scandente, foliis ternatis quinatisque; foliolis ovato-lanceolatis, integris trilobisve; floribiis solitariis ternatisque, terminalibus; petalis margine undulato-crispis.
CLEMATIS
crispa. Lin. Spec. 765. - Willd. Spec. 2. p. 1289. - Bot. Magaz. n. et t. 1892. - Decand. Regn. Veget. 1. p. 162.
CLEMATIS flore crispo. Dill. Hort. Elth.86. t. 73. f. 84.

Clematis est dérivé du mot grec bχλήμα, χλήματος; qui signifie sarment , branche de vigne. Dioscoride et Pline après lui ont donné ce nom à une plante sarmenteuse que l'on croit être notre Clématite des haies (Clematis vitalba, Lin.); mais cela est fort incertain. Quoi qu'il en soit , Linnaeus l'a définitivement consacré à un genre de plantes dont on ne connaissait, de son temps, qu'une douzaine d'espèces, et qui maintenant en renferme environ quatre-vingts.
La Clématite crépue croît naturellement dans les haies et sur les bords des ruisseaux en Caroline et en Virginie, et on la cultive depuis près d'un siècle dans les jardins en Europe, où on la multiplie de marcottes. Elle fleurit en juillet et août. Nous l'avons vue chez M. Noisette.
Ses tiges sont ligneuses , divisées dès leur base en rameaux sarmenteux , grêles, sillonnés, un peu rougeâtres , longs de huit à dix pieds, et même beaucoup plus, garnis de feuilles composées le plus ordinairement de trois à cinq folioles ovales-lancéolées, glabres, entières, ou quelquefois à trois lobes; ces folioles sont pédiculées et portées sur un pétiole commun, qui, de même que dans beaucoup d'espèces de ce genre, s'entortille autour des corps qui sont dans son voisinage; et par ce moyen la plante se soutient et peut s'élever plus ou moins haut. Les fleurs sont assez grandes, rougeâtres, pédonculécs, solitaires ou au nombre de trois à l'extrémité des rameaux.
Elles n'ont point de calice , et leur corolle est composée de quatre pétales égaux, réguliers, un peu épais, rapprochés en tube dans leur moitié inférieure, ouverts en croix dans leur partie supérieure, finement ondulés et comme crépus en leurs bords, et un peu aigus à leur sommet. Les étamines, au nombre de cinquante ou environ, ont leurs filamens pubescens, insérés au réceptacle sur trois à quatre rangs, moitié plus courts que les pétales, et ils portent chacun, dans leur partie supérieure, une anthère à deux loges longitudinales et adnées. Les ovaires, au nombre de vingt et plus, sont supères, rapprochés et serrés les uns contre les autres en une sorte de tête, amincis à leur sommet et surmontés d'un style subulé, un peu recourbé vers son extrémité et terminé par un stigmate simple. Chaque ovaire devient une capsule monosperme, indéhiscente, surmontée d'une sorte de queue ou arête un peu plumeuse.
(1839)  Page(s) plate 70.  Includes photo(s).
 
CLEMATITE CYLINDRIQUE. CLEMATIS CYLINDRICA.
Polyandrie-Polygynie. Famille des Renonculacées.
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx nullus. Corolla 4-8-petala. Stamina numerosa hypogyna, antheris adnatis. Ovaria plurima supera. Semina totidem in caudam plumosam desinentia.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CLEMATIS caulibus annuis sarmentosis, foliis pinnatis glabris, foliolis lanceolatis acutis integerrimis, floribus axillaribus cernuis, petalis 4 acuminatis apice reflexis.
CLEMATIS cylindrica. Sims, Bot. Magaz., n. 1160.— Decann., Prod. 1, p. 7.—SPRENG. Syst. Veget., 2, p. 666.
CLEMATIS crispa. Lau, Dict. Encycl., 2, p. 44 (non Lin).

Racine fibreuse, vivace, produisant plusieurs tiges sarmenteuses, rameuses, susceptibles de s'élever à 10 ou 12 pieds de hauteur, mais ne persistant pas d’une année sur l’autre. Feuilles ailées, à folioles lancéolées , glabres ainsi que toute la plante. Fleurs d’un violet clair, longues de 20 lignes ou à peu près, portées dans les aisselles des feuilles sur de longs pédoncules feuillés et pendants. Calice nul. Corolle de & pétales oblongs , opposés en croix , rapprochés en cylindre dans leur partie inférieure, repliés en dehors dans leur moitié supérieure, aigus et réfléchis à leur sommet. Étamines très-nombreuses, à filaments droits, près de moitié plus courts que les pétales, blanchâtres , pubescents, portant des anthères à deux loges longitudinales, chacune desquelles est adnée à la partie supérieure et latérale de son filament. Ovaires nombreux, supères, occupant le centre de la fleur, surmontés chacun d’un style simple, de la longueur des étamines et terminé par un stigmate oblong , un peu roulé en dehors à son sommet.
Cette espèce, originaire de la Caroline, de la Géorgie, de la Pensylvanie et autres contrées de l'Amérique Septentrionale, peut être plantée dans nos jardins en pleine terre , où elle fleurit en juin et juillet. Elle est propre à garnir des berceaux , des palissades; on la multiplie de marcottes. Elle nous a été communiquée par M. Camuzet , chef des pépinières au Jardin du Roi.
(1844)  Page(s) pl. 1.  Includes photo(s).
 
CLÉMATITE DES MONTAGNES (var. à feuilles et à fleurs glabres ).
CLEMATIS MONTANA (var. glabra).
Étym, xmuaris, nom, chez les Grecs, d’une plante sarmenteuse, qu'on croit être la Clématite de nos haies d'Europe.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES.
Clematis, L., Gen., 696. — Calyx corollinus tetraphyllus, foliolis æstivatione valvatis v. subinduplicatis. Stamina indefinita, hypogyna. Ovaria plurima libera unilocularia; ovulo unico pendulo. Achænia plurima sessilia , stylo nudo v. barbato caudata. Semen inversum. Herbæ erectæ, vel suffrutices sarmentosi scandentes, in zonæ temperatæ regionibus calidioribus ubique majore copia obvii; foliis oppositis integris v. pinnatisectis; petiolis quandoque cirrhosis; inflorescentia composita ; floribus sæpe bibracteolatis; bracteolis interdum flori approximatis, involuerum bilobum constituentibus.
a. Viticella, DC., Prodr., I, 2.
Involucrum 0. Calycis æstivatio valvata. Achæniorum caudæ breves imberbes.
b. Flammula, DC., l. c.
Involucrum et calyx ut in præeced. Achæniorum caudæ barbato-plumoseæ.
c. Cheiropsis, DC., l. c.
Involucrum sub flore diphyllum. Calycis æstivatio induplicata. Achæniorum caudæ barbatæ.

CARACTÈRES SPÉCIFIQUES.
A. montana, var. glabra. — Suffrutex scandens; foliis ternati-sectis ; foliolis grosse dentatis, glabris ; pedunculis unifloris ; involucro nullo ; staminibus æqualibus, radiantibus, horizontalibus; stylis aggregato-columnatis ; floribus glabris, longi-pedunculatis , verticillastro-numerosis , albis, odore vanillaceo. — Nob.
Cl. montana, Buchan! ined. in Herb. Lamb.
DESCRIPTIO.
« Frutex magnus, ramosus, late scandens, caule digitum sæpe emetiente, cylindrico, obducto cortice glabro , griseo, subspongioso, longitudinaliter fisso et secedente. Rami longi, graciles, cinerascentes, ad insertionem foliorum tumidi, superne puberuli; recentes purpurascentes , flagelliformes. Folia plura e gemmis oppositis fasciculatim prodeunt, interstitiis sæpius breviora, ternata ; foliola lanceolata, valde acuminat, utrinque grosse et acute serrata, nunc modo dente uno alterove vel fere integerrima, basi rotundato-acuta, utrinque pilis sericeis, adpressis, conspersa, subtus distanter nervoso-venosa , subtrinervia , 2-3-pollicaria. Petiolus teres , pilosus , foliola longitudine æquans ; partiales brevissimi. Pedunculi aliquot fasciculati e gemmis foliorum orti, petiolis longiores, graciles, 3-5-pollicares,  compressiusculi, pubescentes , A-flori, nudi. Flos magnus, speciosus, ex albo roseus, nunc omnino candidus, gratissime odoratus, diametro bi-pollicari. Involucrum nullum. Sepala petaloidea fere pollicaria ovalia, cruciatim patentissima , ciliata, subtus sericeo-pilosula , tenuissime multinervia, supra reticulata, obtusa, cum cuspide brevi-canaliculata. Stamina numerosa patentia, sepalis dimidio breviora; filamenta capillacea ; antheræ lineares, longiuscule, luteæ. Ovaria sericeo-barbata. Styli breviusculi , recurvati. Caryopsides plurimæ, lenticulares, glabræ, in caudam longam tortam desinentes.
»Croît dans les montagnes du Népaul, où il fleurit et fructifie dans les mois d’avril et de mai. Découvert dans le Kemaon par M. Rob. Blinkworth. »

Telle est la description que donne de la C. montana M. Wallich dans son grand ouvrage sur les plantes de l'Inde. Toutefois nous devons faire observer que la plante dont il s’agit présente avec l’espèce de M. Wallich des différences spécifiques assez importantes, et qui nous ont engagé à en faire sinon une espèce distincte, au moins une variété assez nellement tranchée. Ainsi, par exemple, dans les Plantæ asiaticæ rariores (III, 12, t. 217) la Clematis montana est dite et représentée avec des feuilles couvertes sur les deux faces de poils soyeux , la nôtre a des feuilles parfaitement glabres ; la première a ses divisions périanthiennes ciliées, velues, soyeuses en dessous ; chez la seconde ces divisions sont également glabres, et sur les bords et en dessous (1) ; enfin chez celle-ci ces mêmes divisions sont d’un blanc pur sur les deux faces, tandis que chez celle-là elles sont largement teintées de rose en dessous à la base.
Notre Clématite est une charmante plante, fort peu répandue encore dans nos jardins, où elle mérite, sans conteste, une place distinguée. Placée le long des murs, elle en cachera la nudité; autour des troncs d’arbres, des colonnes, des tonnelles, elle les couvrira de son vert feuillage, sur lequel trancheront bientôt de nombreuses et belles fleurs blanches
d’une odeur délicieuse et assez semblable à celle de la vanille. Elle ne craint nullement nos hivers, et paraît lout aussi rustique que notre Clématite commune (C. vitalba L.), sans être plus difficile qu’elle sur le choix du terrain. Dans les jeunes articulations raméales, les fleurs ne se montrent qu'au nombre de deux ou trois, mais deviennent plus nombreuses au fur et à mesure que ces articulations avancent en âge. Nous avons compté jusqu’à 22 fleurs sur les plus anciennes.
Nous donnons ci-contre de cette plante une belle et exacte figure, faite d’après nature, dans les pépinières du Muséum d'histoire naturelle, confiées aux soins intelligents de M. Camuzet. Ch. LEMAIRE.

(1) On distingue à la loupe sur ces parties, dans la plante dont nous traitons ici, quelques rares poils d'une grande ténuité,
(1841)  Page(s) tab 55.  Includes photo(s).
 
ROSE-THÉ COMTE DE PARIS.
Étym, Rhos, rouge, en celte; d’où les Latins ont fait rosa , et les Grecs rhodon.
Famille des Rosacées, tribu des Rosées; Icosandrie - Polygynie.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES (1).
Rosa , Tourner. — Calycis tubus ebracteolatus , apice contractus ; limbo 5-partito ; lobis per æstivationem apice subspiraliter imbricatis , sæpe pinnatim sectis. Petala 4-5, calycis fauci inserta. Stamina indefinita, cum petalis inserta ; filamentis liberis ; antheris bilocularibus. Ovaria plurima, unilocularia ; ovulo unico, pendulo. Carpella plurima, calycis tubo demum baccato inserta et in eo inclusa, sicca , indehiscentia , subcrustacea, e latere interiore stylum gerentia. Stylis e calycis tubo coarctato exsertis, nunc omnino liberis, nunc in stylum columnarem accretis; stigmatibus incrassatis, integris. Semen in akenio solitarium , exalbuminosum, inversum ; embryo rectus; cotyledonibus planiusculis ; radicula supera. — Frutices aut arbusculæ ; foliis sæpius impari-pennatis ; foliolis serratis ; stipulis petiolo adnatis ; floribus terminalibus, solitariis vel subcorymbosis, sæpissime suaviter odoriferis. a, Rhodepsis ; b, Rhodophora , DC.; Endlich., etc.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES.
§ Sinenses. Rosa indica, δ fragrans, Red. et Th.; an potius species propria? — Caule firmiore, elatiore. Aculeis validioribus. Foliis amplissimis, 3-5-foliolatis; foliolis subcordatis, nervosis. Petiolo aculeato; stipulis apice acutis, dentatis, decurrentibus suffulto. Aculeis basi maxime subulatis , fere rectis, rubicundis. Floribus solitaris , amplissimis, plenis, lœtissime roseis, odore Theæ donatis. Pedunculo tubo calycinalique glabris. Lem.

Nous devons la communication de cette magnifique variété de Rosier-thé à l'honorable M. Hardy, jardinier en chef du Jardin du Luxembourg et de M. le duc Decazes, grand-référendaire de la Chambre des pairs. M. le duc Decazes est un zélé et éclairé promoteur de la Botanique, qu’il cultive avec succès. C’est à lui que l’on doit l'introduction en France de plusieurs belles plantes, cultivées dans son jardin particulier, où il a fait construire d’élégantes serres dont la direction est également confiée à M. Hardy. La Société royale d’horticulture lui doit en outre de puissants encouragements , et, pour notre compte particulier, et comme c’est le devoir du rédacteur de l'Horticulteur universel , nous aimons à lui payer cet hommage public de reconnaissance pour l’exemple salutaire qu’il donne et que nous serions heureux de voir suivi par toutes les personnes qui, comme M. le duc Decazes, sont à la tête de la société française. Quel magnifique et puissant élan serait alors donné à l’horticulture, si dédaignée , et si peu appréciée encore en France!
Le Thé comte de Paris a été gagné, en 1838, d’un semis de Rosiers-thés, par M. Hardy, qui, séduit par la beauté et le volume de ses fleurs, n’a pas craint de le dédier au fils aîné de monseigneur le duc d'Orléans, et nous avouerons que le mérite du Rosier n’est pas au dessous de la dédicace. Le dessin ci-joint a été fait sur nature par notre artiste ordinaire, sur un bel individu croissant dans le jardin du duc.
C’est un arbuste très vigoureux, d’un port élancé, à tiges droites , garnies d’aiguillons peu nombreux, droits, égaux, rougeâtres et très dilatés à la base. Les feuilles sont ordinairement composées de 5 folioles amples, subcordiformes à la base, lancéolées-aiguës, lisses, assez finement dentées, à nervures marquées; pétioles garnis de quelques aiguillons , petits, distants; stipules adnées et décurrentes sur le pétiole, dentées au sommet; fleurs très amples (8 centim. de diam.), évasées en coupe, mais peu nombreuses, très pleines , d’un beau rose vif, exhalant une douce odeur de Thé; pétales imbriqués régulièrement, obovales-arrondis, légèrement chiffonnés au centre, où le rose en est plus pâle; pédoncule et tube calicinal glabres et lisses.
Cette superbe variété supporte bien nos froids ; et forme une belle tête, étant greffée sur Églantier.
Lem.
(1) Nous croyons devoir, quand il s'agira de variétés ou d’hybrides de certains genres aussi importants que l’est, par exemple, celui dont il est ici question , dévier désormais de notre habitude de ne point donner les caractères génériques.
 
(1839)  Page(s) plate 29.  Includes photo(s).
 
PIVOINE À MAGNIFIQUES FLEURS BLANCHES.
PÆONTA ALBIFLORA FESTIVA.
Polyandrie- -Polygynie. Famille des Helléboracées.
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-phyllus et poly phyllus persistens. Corolla 5-petala et polypetala. Stamina numerosa. Ovaria 2 vel plura supera disco carnoso cincta, stigmatibus totidem sessilibus crassis. Capsulæ totidem 1-loculares 1-valves longitudinaliter dehiscentes polysperme.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
PÆONIA caule herbaceo, folis biternatis bipinnatisve, foliolis oblongo-lannr glabris, floribus plenis amplissimis albis, petalis quibusdam apice rubromaculatis.
PÆONIA albiflora festiva. Hortulan.

Racine formée de plusieurs tubercules allongés, vivaces. Tige rameuse, haute de deux pieds ou environ. Feuilles ternées ou bipinnées, à folioles oblongues-lancéolées , entières, glabres, d’un vert foncé en dessus, plus pâles en dessous. Fleurs larges de 7 à 8 pouces, entièrement pleines, toutes les étamines et même les ovaires étant changés en pétales, tous d’un blanc pur, excepté quelques-uns du centre qui sont d’un rouge cerise en leurs bords. 
Cette magnifique variété de la pivoine à fleurs blanches à été obtenue d’un semis de la Pæonia albiflora Humei, fait par M. Donckelaer, directeur du jardin botanique de Louvain, où elle à fleuri pour la première fois, en juin 1837. La figure que nous en donnons nous a été communiquée par M. L. Jacob-Makoy, horticulteur à Liége, qui en a acquis la propriété. Cette belle plante , ayant ses fleurs stériles, ne peut être multipliée que par la séparation de ses racines pourvues d’un œil. Les fleurs ont une odeur assez suave : elles restent épanouies pendant une dizaine de jours.
(1841)  Page(s) tab 68.  
 
Nous entretiendrons prochainement nos lecteurs de la Pæonia Moutan papaveracea Hissiana , flore albo, pleno, obtenue de semis par le même amateur, et également possédée et cultivée par M. Guérin. Elle se distingue par ses fleurs pleines, à pétales d’un blanc pur, à onglets pourpré vif, et par une odeur de rose prononcée, mais narcotique , et qu’il serait dangereux de respirer long-temps.
(1843)  Page(s) 40.  Includes photo(s).
 
Pivoine Moutan (var. papavéracée) de His.
Pæonia Moutan (var. papaveracea) Hissiana.
Étym. Voyez tome II, fol. 68.
Famille de Renonculacées, § des Pæoniées. Polyandie-Digynie.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES.
Vide supra, l. c.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES.
P. Moutan, var. papaveracea Hissiana, Hortul. — Floribus nitide translucideque albis, amplissimis, subplenis; petalis laciniato-undulatis, subplicatis, ad unguem late eleganterque violaceo notatis, odoratis; staminibus aliquot fertilibus aut petaloideis, subabortientibus; carpellis abortivis, atro-sericeo-violaceis. — Nob.

Nous venons tenir la promesse que nous avons faite l'an dernier à nos lecteurs de leur donner la figure de cette belle variété de Pivoine arborescente.
De tous les horticulteurs français, M. Modeste Guérin est celui qui, dans ces dernières années, s'est le plus occupé de la multiplication des Pivoines, tant herbacées qu'arborescentes.  Il a réuni chez lui (1) la plus riche et la plus nombreuse collection de plantes de ce genre que nous connaissions, et les individus en proviennent, soit de ses semis, soit de ceux de quelques autres cultivateurs, à qui il en a acheté à grands frais les éditions entières.
Celle dont il s'agit appartient à cette dernière catégorie.  Elle provient des semis de M. His, amateur distingué de ce beau genre.  Elle se distingue des autres variétés de la P. M. papavéracée par des fleurs beaucoup plus grandes, des pétales très nombreux, plissés, ondulés, crénelés et laciniés sur les bords, très diaphanes, comme satinés; chacun d'eux, à l'onglet, est pourvu d'une ample tache laciniée-striée au sommet, d'un pourpre violacé intense, satiné-velouté.  Au centre se montrent encore quelques étamines fertiles, d'autres pétaloïdes ou avortées en tout ou partie.  Les carpelles, d'un pourpre violacé foncé, sont le plus souvent à l'état rudimentaire.  Rien de bien différent dans le feuillage et le bois.
C'est jusqu'ici la plus belle variété obtenue de la P. M. papavéracée.  — Ch. Lemaire.
(1) Rue des Couronnes, , à Bellevile-Ménilmontant.
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