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Primitiae monographiae rosarum
(1872)  Page(s) fasc. 2, p. 33-34.  
 
Révision des Roses de l'Herbier de Willdenow...

N° 9850. - Rosa alpina ....Ce numéro est représenté par quatre feuilles simples.....
Fol. 4). Un rameau florifère, accompagné d'une petite étiquette de Willdenow portant : « Rosa lagenaria ? » – C'est une forme du R. alpina. Réceptacle florifère ovoïde, non contracté au sommet, plus court que dans les spécimens précédents; pedicelles plus courts; folioles de grandeur moyenne, glabres en dessous ou à côte un peu velue; côte et un certain nombre de nervures secondaires glanduleuses; stipules inférieures un peu glanduleuses en dessous ; petioles assez abondamment glanduleux.

(1872)  Page(s) fasc. 2, p. 36-37.  
 
Révision des Roses de l'Herbier de Willdenow...
N° 9849. – Rosa lagenaria germinibus obovatis glabris petiolis pedunculisque hispidis, caule inermi. Habitat in Gallia, Helvetia. 
Ce numéro est représenté par une feuille simple, portant un ramuscule fructifère, et au bas de laquelle, on lit : « Schleicher W. »
Folioles glabres sur les deux faces, à côte glanduleuse ; pétioles assez abondamment glanduleux, inermes ; réceptacle (encore vert) obovoïde, non étranglé au sommet, presque entièrement lisse, un peu hispide à l'extrême base ; styles très-velus. C'est une forme du R. alpina qui ne peut être rapportée au R. lagenaria de Villars. Du reste celui-ci n'est pas spécifiquement distinct du R. alpina.
(1875)  Page(s) fasc. 3, p. 332-334.  
 
Rosa amblyotls Meyer
R. amblyotis was distinguished by Meyer in his monograph Cinnamomeae. Erman had collected it in Kamchatka and had reported it under the name of R. camtschatica. According to Meyer, Pallas (Fl. Ross., II, p. 76) had designated it under the name of R. cinnamomea Kamtschatica spontanea ramis glabrous. ...
Before discussing the value of this form, I must say that I saw not only the materials studied by Meyer, but others which are not mentioned in his monograph. Thus, in the herbarium of the Academy of St Petersburg, I have studied samples of R. amblyotis collected on Sachilin Island by F. Schmidt in 1860, and in the herbarium of the Botanical Garden of St. Petersburg, specimens collected in Kamchatka by Peters and Stewart under the name of R. Kamtschatica....
As far as I know, I am inclined to believe that the R. amblyotis is not a distinct type and that this is basically a remarkable variety of R. davurica with more numerous leaflets and more dilated bracts. R. davurica is a rather variable species, and with the materials I had to review, I could have subdivided it into several rather distinct varieties and sub-varieties other than (a) lancifolia and (b) microphylla of Meyer.
(1876)  Page(s) fasc. 4, p. 458.  
 
In Primitiae Monographie Rosarum. —Matériaux pour servir à l'Histoire des Roses, par François Crépin.
QUATRIÈME FASCICULE. XII. —Prodrome D'une Monographie Des Roses Américaines:
12. Rosa americana VVaitz. — D'après un échantillon authentique que j'ai vu dans l'herbier royal de Berlin, cette forme est une variété cultivée du R. pimpinellifolia à folioles pubescentes en dessous et à dents simples.

Translation:
12. Rosa Americana Waitz. - According to an authentic sample that I saw in the royal herbarium of Berlin, this form is a cultivated variety of R. pimpinellifolia with leaflets pubescent beneath and with simple teeth.
(1875)  Page(s) fasc. 3, p. 6 (300).  
 
Reprint from the "Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique", Vol. XIII, 1875

Rosa acicularis Lindl. ....Plusieurs d'entre elles peuvent facilement en imposer au botaniste qui n'a pas fait une étude approfondie de l'espèce sur de riches matériaux, et moi-même, avant que j'eusse suivi pas à pas le R. acicularis dans son immense aire de distribution, j'ai été tenté d'élever au rang d'espèce plusieurs variétés. C'est ainsi que j'avais désigné, dans l'herbier royal de Berlin, sous le nom de R. discolor, une forme recueillie par M.Maximowicz en Mandschourie le long de l'Amour, forme que j'ai revue dans l'herbier de l'Académie de St-Pétersbourg provenant de la même région et récoltée par le même voyageur, ainsi que par M. Glehn. Une autre forme, également recueillie en Mandschourie par M. Maximowicz, a été désignée par moi, dans l'herbier royal de Berlin, sous le nom de R. amurensis.
(1872)  Page(s) fasc. 2, p. 64-67.  
 
N° 9832. — Rosa lucida...
Comme le R. lucida, découvert par Treviranus dans l'ile de Rügen, a été l'objet de la création d'une espèce nouvelle par Roth, sous le nom de R. baltica, je pense que l'histoire de ce dernier, restée obscure pour beaucoup de botanistes, ne sera pas déplacée dans ce paragraphe. Cette histoire, outre qu'elle démontre l'inanité de la création de Roth, me fournit l'occasion de faire une observation d'un grand intérêt. J'ai puisé les premiers détails de cette histoire dans une notice intitulée : Ueber einige Rosen besonders die Rosa baltica Roth , von D' Koch und D' Treviranus, insérée dans le Flora (de Regensburg), année 1852, part. I, pages 129-131. Cette notice, rédigée par Koch, contient des renseignements que Treviranus avait fournis sur le R. baltica et qui sont reproduits textuellement. Je les traduits : « Mon digne ami Roth, dans son Nov. plant. spec., p. 154, et postérieurement, dans le 2° volume de son Enum.pl. phanerog. Germaniae, p. 464, décrit, sous le nom de R. baltica, une Rose, qui, dit-il, aurait été découverte par moi sur le rivage de la mer près de Rostock. Plus tard, dans son Deutschl. Flora, III, p.459, il annonce tout d'abord que l'examen de quelques exemplaires de cette Rose lui avait fait reconnaître que celle-ci se rapportait assez bien, par ses divers caractères, au R. lucida, en second lieu, que le Dr Detharding (Comp. pl. M. Duc. Megalop., p. 37) n'avait pu la retrouver sur le rivage oriental près de Warnemünde sous Rostock, et en troisième lieu, que cette Rose, d'origine américaine, peut-être introduite accidentellement, ne pouvait pas provisoirement être considérée comme une espèce germanique. Je regrette beaucoup d'avoir été, mais certes contrairement à ma volonté, la cause de la création d'une fausse nouvelle espèce dans un genre déjà si embrouillé que l'est le genre Rosa. Pendant mon séjour à Rostock, je découvris, en juin 1815, dans les sables des dunes maritimes près de Warnemünde, un petit buisson de R. canina qui se distinguait par ses grandes fleurs d'un beau rouge et agréablement odorantes : elles sont, dans le R. canina ordinaire, d'une médiocre grandeur, d'un rose pâle et peu odorantes. En comparant les deux plantes, je découvris que les folioles étaient plus arrondies que dans le R. canina ordinaire et que les réceptacles étaient plus courts et plus arrondis. Quant aux autres organes, je ne leur trouvai pas de différences, en sorte qu'après avoir recueilli quelques spécimens de cette forme, je la renseignai, dans mon calepin, sous le nom de R. canina var. germin. subglobosis. Deux années après, en juillet 1815, dans une excursion à l'île de Rügen, je découvris, sur une colline, entre Putbus et Geviz, une Rose que je reconnus pour le R. lucida L. Je me rappelle parfaitement avoir envoyé, au Dr Roth, un exemplaire de la première Rose (de Warnemünde) avec le nom susdit, mais je n'ai aucun souvenir de lui avoir communiqué des spécimens de la deuxième. Cependant la chose paraît avoir eu lieu, puisque sa description se rapporte exactement à cette plante (de l'île de Rügen) et, le cas échéant, il faut croire qu'il y a eu une confusion matérielle dans les étiquettes. Ce que je puis assûrer, c'est que jamais je n'ai considéré l'une ou l'autre de ces deux formes comme une espèce particulière et que si un exemplaire de celle de l'ile de Rügen, envoyé par moi, existe bien dans l'herbier de Mertens, sa désignation comme R. baltica ne lui a pas été donnée par moi. » — Il résulte de ce qui précède que le R. baltica n'a pas été réellement trouvé près de Rostock, ainsi que l'avait écrit Roth et que l'avaient répété Trattinnick, Seringe et Koch et que ce type a été créé sur une plante de l'ile de Rügen et considérée par Treviranus comme appartenant au R. lucida. Désirant me renseigner plus amplement sur le R. baltica, j'écrivis au vénérable professeur Röper, de Rostock, afin d'obtenir des échantillons de la Rose de Rostock et de celle de l'ile de Rügen. Mon correspondant, avec sa bonté habituelle, se hâta de me répondre en me faisant parvenir des spécimens de la plante de Rostock, auxquels la note suivante était jointe : « Haec specimina def. Dethardingius in arenosis prope Warnemünde legit et Rosam caninam γ glandulosam Rau nuncupavit, addita schedula in qua sequentia leguntur : Rosa. . . .. an baltica ? — West-Warnemünde. — Crediderim hanc formam R. caninae, foliis saepius rubentibus floribusque laete (nec pallide) roseis praeditam, eandem esse ac Rosam beat. Trevirano a. 1815, in syrtis Warnemundensibus lectam et in diaro « Flora (1852, p. 151-152) descriptam. — Rosa baltica Rothii a nullo botanicorum Rostochiensium prope Warnemünde reperta est. Th.-Fr. Marsson (Flora von Neu-Vorpommern und den Inseln Rügen u. Usedom, Leipzig 1869), hujus plantae nullam fecit mentionem. » — Les deux échantillons en fleurs de la Rose de Rostock, qu'a bien voulu m'envoyer M. Röper, appartiennent à une forme très-voisine de ce que j'ai appelé R. scabrata et sont même peut-être identiques avec cette petite espèce démembrée du R. canina. — 
(1872)  Page(s) fasc. 2, p. 67-69.  
 
R. baltica (cont'd)...
l résulte donc une seconde fois que Rostock ne doit plus être cité, soit à propos du R. baltica, soit à propos du R. lucida. Koch, dans son Synopsis, ed. 5, p. 195, considère le R. baltica Roth comme synonyme du R. lucida, qu'il indique sur les rives de l'Elbe près de Hambourg. J'ai vu des échantillons provenant de cette habitation. M. Boreau, dans une publication dont il va être question, proteste contre cette assimilation des R. baltica et R. lucida, en invoquant plusieurs caractères qui distingueraient le R. baltica du R. lucida. Cet auteur a surtout en vue le R. baltica signalé sur les côtes françaises.
L'histoire de ce dernier mérite de nous arrêter quelques instants. En 1862, M. Boreau lisait, en séance de la Société académique d'Angers, une notice intitulée : Précis des principales herborisations faites en Maine-et-Loire en 1862, dans laquelle il annonce la découverte d'un Rosier nouveau pour la flore de France, le R. baltica Roth. D'après ce botaniste (loc. cit., p. 20), c'est Desvaux, qui, le premier, l'avait découvert dans les sables de la Loire-Inférieure, au Pouliguen ; il lui avait donné le nom de R. spinosissima Pesn. Cat. Loir.-Inf. Suppl. (1841), p. 181. En 1862, rapporte M. Boreau, MM. Ledantec et Provost le trouvaient, le 29 juin, dans les sables de Pornichet, loin de toute culture et formant de petites forêts ou groupes très-étendus. C'est de cette localité que proviennent les échantillons fructifères publiés par M. Déséglise, dans son Herbarium Rosarum, sous le n° 42. En présence de l'indication de M. Boreau, on pouvait s'imaginer que cette Rose devait être, sinon indigène, du moins introduite depuis assez longtemps et bien établie dans les sables de Pornichet; mais on se serait trompé. Voici en substance ce que m'écrivait M. Lloyd au sujet de cette prétendue Rose française. — Les renseignements fournis à M. Boreau ne sont pas exacts et cet auteur a été induit en erreur, chose qu'il a du reste reconnue depuis lors. Aux deux localités signalées comme habitations françaises du R. baltica, celui-ci a été planté par le régisseur d'un château, de la bouche duquel M. Lloyd tient ce renseignement. Au Pouliguen, le Rosa est très-rare; à Pornichet, il est assez commun, mais avant 1844, la localité indiquée était une dune ne nourrissant que les plantes maritimes propres à cette région du littoral. Aujourd'hui cette dune a complétement changé; on y voit des maisons, des jardins, des bois de Pins, des carrés d'Asperges, le Populus nigra et alba, l'Alaterne, plusieurs Saules et enfin le R. baltica. — M. Lloyd est un savant trop consciencieux, un botaniste trop expert et connaissant trop bien de longue date la flore de son département, pour élever le moindre doute sur les assertions qui précèdent et pour voir autre chose dans le R. baltica français qu'un Rosier sorti des cultures.
Dans le R. baltica des côtes françaises, provenant, soit du Pouliguen, soit de Pornichet, les folioles, du moins dans les échantillons que j'ai examinés, ne sont pas poilues en dessous sur les nervures, comme le dit M. Boreau; la côte seule est un peu velue et devient à la fin presque glabre, et les autres nervures ainsi que le parenchyme interposé sont parfaitement glabres. Ceci ne concorde pas tout à fait avec les termes de la description de Roth reproduite par Trattinnick « costa venisque foliolorum pilosis. »
(1872)  Page(s) fasc. 2, p. 69-72.  
 
R. baltica (cont'd)
Le R. baltica de France donne lieu a une observation morphologique qui n'est pas sans importance et dont il sera prudent de tenir compte pour apprécier la valeur de certaines formes de Roses. Les tiges, et j'entends par tiges les pousses qui s'élèvent directement de la souche, sont chargées de très-nombreux aiguillons épars, dont le plus grand nombre sont grêles et sétacés mêlés avec quelquesuns plus robustes; de plus, à la base des feuilles, il y a deux aiguillons géminés plus robustes que les autres. Si les tiges restent courtes, ces nombreux aiguillons sétacés s'élèvent jusque dans les entrenœuds supérieurs ; si les tiges s'allongent, les aiguillons sétacés épars disparaissent en tout ou en partie dans les entrenœuds supérieurs, qui sont ordinairement réduits aux seuls aiguillons géminés. D'un autre côté, si la tige donne directement naissance, la seconde année, à des ramuscules florifères, on voit ceux-ci également chargés d'aiguillons sétacés épars dans leurs entrenœuds inférieurs et moyens, aiguillons devenant plus rares ou disparaissant dans les entrenœuds supérieurs, qui, dans ce dernier cas, sont réduits aux seuls aiguillons géminés. Du reste l'abondance des aiguillons sétacés varie d'un pied à un autre pied et sur certains individus ces aiguillons sont très-peu nombreux ou rares. Si enfin les ramuscules florifères naissent sur des ramifications de second ordre et non plus directement sur la tige, ils sont ou peuvent être réduits à leurs seuls aiguillons géminés, sans la moindre trace d'aiguillons sétacés épars. On reconnait là que plus les axes s'éloignent , soit de la souche, soit de la tige, moins ils sont , aiguillonnés et qu'ainsi l'armature des axes est sous la dépendance du degré de végétation, ou, en d'autres termes, sous la dépendance du développement que peuvent prendre les individus. Le R. baltica peut donc nous offrir des ramuscules florifères de second degré de végétation plus ou moins sétigères, et des ramuscules de 3° ou de 4° degré de végétation réduits aux seuls aiguillons géminés. — Un fait analogue s'observe dans le R. lucida cultivé ou subspontané. Les tiges de cette espèce peuvent être chargées, dans leurs entrenœuds inférieurs, de nombreux aiguillons sétacés épars, aiguillons mélangés avec quelques-uns plus robustes : ce n'est qu'à une certaine distance de la base que les aiguillons géminés apparaissent sur l'axe. Comme, dans cette forme, la végétation est plus puissante que dans le R. baltica, du moins le R. baltica des côtes françaises, les ramuscules florifères sont ordinairement de 3° ou de 4° degré de végétation et sont dépourvus d'aiguillons sétacés épars : ces mêmes ramuscules sont même presque toujours complétement inermes et privés d'aiguillons géminés. Il suivrait de là que la différence tirée de l'armature des axes, qui a servi de caractère spécifique pour distinguer le R. baltica des côtes française du R. lucida, se réduit au fond à une simple différence dans la vigueur de la végétation. Cette différence d'où provientelle ? Témoigne-t-elle de l'existence de deux types spécifiques distincts ? Tout me porte à croire qu'elle n'est probablement que le résultat de la culture. En effet, on doit s'attendre à ce que le R. baltica français cultivé dans le sable des dunes reste un arbrisseau petit, et que le R. lucida, ordinairement cultivé dans la terre fertile des Jardins botaniques, soit de taille plus élevée. Le R. baltica des côtes françaises se distingue cependant encore de la forme ordinaire du R. lucida cultivé dans les jardins par des folioles plus petites, moins épaisses, moins allongées, obovales, mais je ne pense pas que ces caractères soient réellement distinctifs et je suis disposé à ne voir dans ces caractères, comme dans les autres invoqués par les auteurs, que de simples différences marquant des variétés d'un même type.
(1872)  Page(s) fasc. 2, p. 58-60.  
 
Révision des Roses de l'Herbier de Willdenow...

N° 9818. - Rosa blanda germinibus globosis, caulibus adultis pedunculisque laevibus inermibus. Ait. Kew., 2, p. 202. — Habitat in Terra Nova et Sinu Hudsoni.
Au verso du premier feuillet de la chemise, sont fixées les deux étiquettes suivantes : « Schott. W. » — « Rosa fraxinea. » Cette deuxième étiquette, qui est peut-être de l'écriture de Willdenow, se rapporte probablement à l'échantillon attaché sur la deuxième feuille. Ce numéro est représenté par deux feuilles simples. Fol. 1). Un ramuscule florifère. Fol. 2.) Un ramuscule florifère. Ces deux spécimens appartiennent au R. fraxinifolia de Gmelin. Le type de Gmelin, qui a été créé sur la plante cultivée en Europe et devenue subspontanée çà et là, est souvent confondu avec le R. fraxinifolia de Borklhausen. D'après Trattinnick, ce dernier serait une forme originaire d'Europe à folioles obscurément doublement dentées que Redouté et Thory auraient figurée et décrite sous le nom de R. alpina var. laevis. Les termes de la diagnose de Thory « foliolis bidentatis » ne permettent aucunement de rapporter ce R. alpina var. laevis au R. fraxinifolia Gmel., qui a toujours les dents foliaires parfaitement simples. Seringe ( élanges botaniques, p, 55 et Prodr., tome II, p. 606) a donc eu tort de rapporter la planche de Redouté au type de Gmelin. Lindley a commis la même faute. Il reste maintenant à voir si le nom de Gmelin est le nom princeps de l'espèce en question. Selon Trattinnick, Jacquin, dans son Fragmenta Botanica (1764), aurait décrit le R. fraxinifolia avant Gmelin et lui aurait donné le nom de R. blanda. Ce nom de R. blanda fut plus tard employé par Aiton (Hortus Kewensis, ed. 1, 1789) et d'après ce que nous apprend Lindley, cet auteur avait consulté les manuscrits du Dr Solander, qui réunissait, sous la désignation de R. blanda, deux plantes différentes : l'une qui est le R. fraxinifolia et l'autre qui est la forme décrite par Lindley sous le nom de R. blanda. Il suivrait donc de là, si l'assertion de Trattinnick est fondée à propos du R. blanda de Jacquin, que le nom de R. blanda est le nom princeps du R. fraxinifolia de Gmelin et que les R. blanda Lindl. et R. blanda Ait. (pro parte) doivent devenir de simples synonymes et être remplacés par le nom de R.Solandri, proposé par Trattinnick pour désigner la Rose si répandue dans l'Amérique septentrionale et généralement connue sous le nom de R. blanda.
Nous avons vu qu'il existe dans la chemise du R. alpina n° 9850 une feuille simple, sur laquelle est attaché un spécimen accompagné d'une étiquette portant le nom de R. fraxinea, et, d'autre part, nous voyons ici, s'appliquant à l'un ou l'autre spécimen du n° 9818, une étiquette portant également le même nom de R. fraxinea. A quelle forme doit se rapporter ce nom de R. fraxinea ? Willdenow a-t-il voulu désigner sous ce nom une forme du R. alpina ou bien le R. fraxinifolia. La diagnose et la description du R. blanda reproduites dans son Species plantarum s'appliquent parfaitement aux deux spécimens du R. blanda, n° 9818 de son herbier, R. blanda qui est donc le R. fraxinifolia de Gmelin ; tandis que la description de son R. fraxinea renferme plusieurs caractères, tels que « germinibus ellipticis, pedunculis glanduloso-hispidis, petiolis subculeatis glanduloso-hispidis, » qu'on observe point dans le R. fraxinifolia type de Gmelin et dans les . deux spécimens du n° 9818 de l'herbier de Willdenow, mais bien dans l'échantillon attaché sur la 5° feuille du R. alpina n° 9850. La diagnose du R. fraxinea (Enum. pl. hort. Berol. Suppl., p. 57), publiée après la mort de Willdenow, renferme un caractère « aculeis sparsis » qui n'existe pas dans le type du R. alpina, mais qui se présente dans plusieurs de ses variétés et il se peut bien que le ramuscule inerme du R. alpina, n° 9850, fol. 5, ait été recueilli sur un pied dont l'axe caulinaire portait quelques aiguillons épars. Du reste ce caractère d'aiguillons épars ne peut s'appliquer aux deux spécimens du R blanda n° 9818, qui sont parfaitement inermes. Si les éléments fournis par l'herbier et les ouvrages de Willdenow ne sont pas suffisants pour élucider d'une façon complète cette question de synonymie, on peut cependant dire qu'il y a plus de raisons pour rapporter le nom de R. fraxinea à une forme du R. alpina qu'au R. blanda Ait. (R. fraxinifolia Gmel.). Sprengel rapporte sans le moindre doute le R. fraxinea Willd. au R. blanda Ait., mais pour établir cette synonymie il s'est uniquement basé sur le n° 9818 de Willdenow ; s'il avait consulté la description de l'Enumeratio et remarqué le spécimen fixé sur la 5° feuille du R. alpina n° 9850 et nommé R. fraxinea, il eut été moins affirmatif dans son assimilation. Seringe rapporte avec doute le R. fraxinea Willd. au R. blanda Ait.

(1876)  Page(s) fasc. 4, p. 394.  
 
Rosa blanda Ait. Hort. Kew., ed. 1, II, p. 202...

Var. β.  glabra (R. blanda Ait. et Jacq., R. fraxinifolia Gmel.). Folioles glabres en dessous; tige inerme dans sa partie supérieure; branches et ramuscules florifères inermes ou presque inermes. 

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