|
Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle
(1917) Page(s) 125. ROSA LUCIDISSIMA Lévl. in Fedde, Repert., IX, p. 444. — Cette espèce, sommairement décrite par Mgr Léveillé, appartient à la section Indicae et peut être comparée au R. gigantea Collett; elle en diffère par ses fleurs beaucoup plus petites, d'un rouge foncé, et par les feuilles des rameaux florifères toutes trifoliolées. Stipules longuement soudées au pétiole, à ailes très étroites, glanduleuses aux bords, à sommets libres étroits, divergents; feuilles persistantes, devenant très coriaces; fruit gros, subpiriforme, ligneux, couronné par les sépales persistants et réfléchis. C'est, à tort que Mgr Léveillé dit les styles glabres : ils sont assez hérissés sur le N° 990 de Cavalerie, cité par l'auteur comme type de son R. lucidissima.
Cette Rose est représentée dans les Collections du Muséum par deux formes :
1° Forma laevis : rameaux , pédoncules et tube du calice complètement lisses. — Kouy-tcheou : San-chouen (Cavalerie, 1912; n° 3942); Hiny-fou, route de San-chouen (Cavalerie, 1912 ; n° 8927).
2° Format setosa : rameaux, pédoncules et tube du calice couverts de très nombreuses soies raicles, glanduleuses au sommet. — Kouy-tcheou : Pin-là, bois (Cavalerie, 1903 ; n" 990). Cette forme est le R. lucidissima type de Léveillé.
Il m'est absolument impossible de partager l'opinion de Rehder et Wilson, qui considèrent cette Rose comme un état du R. chinensis Jacq. (=indica L. -pp.) forma sponlanea Rehd. et Wils. (PL Wilson, 11, p. 313) ; je suppose que ces auteurs n'ont pas vu l'espèce de Mgr Léveillé.
(1917) Page(s) 116. ...sont tantôt nettement soudés en colonne, tantôt plus ou moins coalescents, tantôt enfin parfaitement libres. C caractère des styles libres ou soudés, auquel on accorde d'habitude une très grande importance, est donc sujet à varier non seulement le R. tunquinensis, mais encore dans plusieurs autres espèces d'Extrême-Orient, comme nous venons déjà de le voir pour le r. multiflora et le R. Maximowicziana, et comme nous le verrons plus....
Le R. tunquinensis se distingue très facilement du R. multiflora Thunb., par ses stipules non pectinées, entières ou finement denficulées-glanduleuses, et par sa colonne stylaire hérissée de poils abondants.
|